Pratiquer l’autoexamen mammaire

Mélanie Courtier, de l’association Jeune et Rose, rappelle l’importance pour une femme de pratiquer un auto-examen de ses seins régulièrement. Touchée par un cancer du sein à l’âge de 30 ans, alors qu’elle venait d’accoucher, elle sait que ce geste peut éviter un retard de diagnostic et donc de prise en charge. Elle souligne que sur 61 214 nouveaux cas en 2023, 12 102 concernaient des personnes entre 18 et 49 ans.

Repérer les signes avant-coureurs

Les chances de guérison sont de 90 % si la maladie est détectée tôt. L’auto-examen doit inclure l’observation visuelle et la palpation. Le schéma proposé par la fondation « Know Your Lemons » montre que les signes avant-coureurs du cancer du sein ne se limitent pas à la présence d’une grosseur. D’autres symptômes doivent alerter : croûte sur le mamelon, rougeur, liquide inhabituel, veine grossie, mamelon enfoncé, etc. A l’observation visuelle doit s’ajouter l’autopalpation. Celle-ci se fait devant le miroir, en explorant le sein zone par zone, avec trois doigts.

« L’autoexamen devrait être réalisé une fois par mois, à distance des règles. Gardons à l’esprit qu’il s’agit de vérifier que tout va bien et non pas de savoir si j’ai un cancer », observe Mélanie Courtier. Ce geste est aussi recommandé aux femmes plus âgées qui bénéficient des mammographies. Il sera réalisé entre les radiographies. Mélanie préconise aussi cette surveillance aux hommes, exposés de leur côté au cancer des testicules. Cette maladie touche environ 2 000 hommes par an, entre 20 et 40 ans.